mercredi 27 octobre 2010

Muramasa The Demon Blade


Il est parfois des jeux qui, au delà même de leur qualité ludique, nous enchantent par l'atmosphère dégagée, par l'univers dépeint dès les premières minutes, qui nous accrochent et nous laissent plusieurs heures plus tard le sourire aux lèvres, certains d'avoir entre les mains un titre majeur du monde ludique sans que l'on ait vu ne serait-ce que 5% du jeu. Muramasa fait clairement partie de ces titres.

Une merveille graphique et sonore !

Le premier contact que l'on a avec un jeu, bien avant l'intérêt du gameplay ou du scénario, c'est bien évidemment le graphisme. Bien sûr, il est rare que des graphismes peu reluisants m'empêchent véritablement de m'attacher à un jeu mais c'est parfois un frein à l'envie de continuer l'aventure. Mais dans le cas du Muramasa c'est complètement l'inverse. Comprenez par là que la beauté du jeu m'a subjugué dès les premiers instants. Et clairement ça a été le premier moteur de motivation pour continuer à jouer (moi qui n'avait au départ inséré la galette pour jeter un oeil vite fait au jeu). Le jeu est en 2D d'une finesse rarement égalée. Vanillaware (les développeurs du jeu) nous avait déjà habitué à de la qualité à ce niveau avec des titres sur PS2 comme Odin Sphere ou Grimgrimoire mais on est clairement, avec Muramasa, un cran au dessus. Le jeu use et abuse du parallax scrolling, système permettant d'afficher des images de décors défilant à différentes vitesses et ce, afin de permettre une impression de profondeur. Ce qui fait que les paysages visités (j'ai pu aller dans une ville, une forêt et me promener en plaine ou en grotte pour l'instant) sont très vivants, extrêmement détaillés ce qui fait qu'on ne se sent pas cloisonné par le fait que le jeu soit réalisé en 2D. Ajouté à ça, les animations sont somptueuses ce qui rend les combats vifs, violents et très pêchus, sans aucun temps mort. Même pendant les cinématiques (réalisées avec le moteur du jeu), certains ennemis, montures, personnages ont vraiment des animations de standing bluffantes de fluidité.


L'autre claque durant les premières minutes de jeux c'est la musique. Mix entre musique contemporaine tendance électro et musique japonaise traditionnelle, elle est clairement un vecteur d'immersion. Certaines m'ont rappelé les ambiances enchanteresses offertes par l'excellent Okami. On est cueilli par le côté bucolique des instrumentales lors des promenades et percuté par la douce violence des musiques rythmées des combats. On navigue en permanence dans cet univers musical japonais d'une rare poésie, littéralement transportés en Orient.

Du sabre 

Si l'aspect sonore et graphique permet déjà de plaire, le gameplay n'est clairement pas en reste. Le monde parcouru se compose de tableaux juxtaposés dans lesquels le jeu va pouvoir discuter avec des personnages (ce qui renforce l'immersion du titre), chercher des trésors cachés, récupérer des âmes qui renforce la résistance de nos armes, acheter de la nourriture ou de l'équipement et bien évidemment combattre. Les combats sont le sel du jeu et ils sont clairement réussis. Le personnage se contrôle très bien, les combos s'enchaînent très facilement et on a pas l'impression d'être perdu (comme c'est parfois le cas dans certains beat'em all comme Devil May Cry). La variété des coups vient essentiellement des attaques spéciales présentes sur les sabres. Le jeu en recèle d'ailleurs un nombre très important (108 au total). On en récupère sur chaque boss ce qui permet ensuite d'en forger d'autres selon un arbre semblable à ceux que l'on trouve pour les compétences de certains jeux (Diablo par exemple). Ils sont divisés en 2 catégories : les long swords qui frappent très fort mais assez lentement et les sabres qui frappent très vite mais avec des dégâts plus faibles. A chaque sabre sont (le plus souvent) associés une attaque spéciale (AS) et des bonus. Les AS sont très diverses et existent en plusieurs puissances. Les bonus sont également variés (bonus d'attaque, de défense, de résistance aux éléments,...) et permettent de pallier à des ennemis différents. Et comme on peut s'équiper de 3 sabres à la fois, il est aisé d'entrevoir les possibilités à ce niveau. Il faut cependant faire attention à la resistance de chaque arme, consommé par les AS et les parades, si on ne veut pas se retrouver pendant plusieurs dizaines de secondes à attendre que leur résistance ait fini de se recharger.


Conclusion

Après avoir fini l'aventure avec le premier personnage, aucun sentiment de lassitude de m'a envahi. Rares sont les titres qui accrochent dès les premières secondes et donc l'émerveillement ne s'estompe pas après plusieurs heures de jeux. Muramasa m'a clairement convaincu tant au niveau graphique et ambiance qu'au niveau du gameplay qui, même si il reste répétitif comme tous les beat'em all, permet de ne jamais s'ennuyer tant les coups sont variés et enrichis par l'apport de la quantité monstrueuse de sabres. Seul le scénario qui, même si on voit qu'un effort a été fourni, est souvent trop fouilli et pas assez clair pour qu'on s'immerge vraiment dedans. Comme je le disais au début de l'article, mes impressions sur Muramasa sont donc vraiment excellentes. Muramasa est  rentré à pas de géant dans les jeux qui auront marqué au fer rouge mon expérience de gamer.

Les plus :
-design et graphismes somptueux
-ambiance parfaitement retranscrite
-durée de vie impressionnate pour un beat'em all (compter 20/25 h pour faire les deux histoires et facilement 5/6 heures de plus pour trouver tous les sabres)
-combats pêchus

Les moins :
-Parfois un peu répétitif
-Scénario inutilement compliqué et obscur

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