lundi 25 octobre 2010

Coopération dans le jeu vidéo : S'amuser entre amis... ou pas.

Ça faisait un moment que ça me trottait dans la tête, parler de la coopération et des problèmes qui en découlent. Je ne reviendrais pas en profondeur sur la coopération en tant que telle. On est ensemble contre une IA ou d'autres humains et on doit travailler de concert pour s'en sortir, point. Seulement voilà, si dans le meilleur des mondes on se serrerait tous les coudes, on se soutiendrait les uns les autres, on essayerait d'avancer toujours ensemble face à l'adversité, mon expérience du monde du coopératif ludique m'amène à constater que la réalité est toute autre.

Putain mais qu'est ce que t'as foutu !

On dénote en effet nombre de comportements chez le joueur moyen qui ne rentrent pas vraiment dans le registre de la fratrie et de l'amour inconditionnel pour son prochain. J'ai pu remarquer plusieurs types de comportements et je vais m'amuser à les lister (non exhaustif bien sûr) ici :

Le pédant : Il sait tout, il connaît tout du jeu, il a tout vu, tout lu, tout entendu et un avis contraire sur un aspect du gameplay agira sur lui comme une claque qu'il vous renverra en travers de la face encore plus violemment à grand coup du "Mais tu comprends vraiment rien..." . Avec lui, rien n'est jamais de sa faute, il ne peut pas s'agir d'une erreur de sa part. Si on perd, c'est forcément à cause des autres. Aucune alternative possible.

Le boulet : Il subit. Je pourrais m'arrêter là mais je vais faire l'effort d'expliciter la chose. Il subit donc. Il subit non pas le jeu (il n'est pas stupide à ce point là, il joue quand même à un jeu qu'il aime) mais il subit les décisions. Il suit la masse, sans se poser de questions, sans émettre de jugement, sans proposer de stratégie à mettre en place, de plan à poser... Et si par miracle lui viendrait une idée et que, plus violent encore, il la révèlerait aux autres, son comportement habituel fera que personne n'en tiendra compte, un vent monumental faisant passer un cyclone pour une bise matinale.

Le "maisputainc'estpasmafaute" : Cette espèce se caractérise par une mauvaise foi sans faille. On a beau avoir vu son action moisie, sa décision irréfléchie qui a mené la moitié du groupe à la mort, il ne l'avouera JAMAIS. Plutôt mourir. Encore.

L'ahuri : Alors lui il est dans le jeu mais parfois on peut se demander s'il mate pas un film en même temps. Il passe son temps à proférer son mot préféré alias "désolé". Désolé de pas regarder l'écran, désolé de ne toujours pas comprendre les mécanismes du jeu après 200 heures passées dessus, désolé de ne suivre les décisions qu'une fois sur deux. Ouais désolé pour toi, reconversion dans la broderie incoming.

Le naïf. Celui pour qui perdre n'a pas d'importance. Enfin qu'il dit. Parce qu'on peut se demander où est le plaisir de jeu quand on perd sans arrêt. Confondre l'implication et la rage de vaincre, tel est son lot. Et ceux des autres de subir son jemenfoutisme.

Et si on s'aimait les uns les autres. Non ? Bon.

Je pourrais en rajouter un petit paquet de plus mais je pense que vous avez saisi l'idée : le coopératif n’exacerbe pas du tout des comportements de groupe, de camaraderie ou de soutien. Non le coopératif révèle encore plus la nature vile des gens et amène sur le devant de la scène des comportements auto-centrés, égoïstes voire franchement vindicatifs vis à vis de ses partenaires de jeu. Bref au mieux du foutage de gueule, au pire du compétitif ( un comble !). Et à cause de cela, plus ça va et plus j'ai envie de deux choses :

  1. De me faire des jeux où je peux démolir allègrement ces comportements qui m'insupportent sans que ça porte préjudice à personne, voire de jouer solo parce que ça fait du bien pour décompresser.
  2. D'attendre le jeu coopératif qui me fera dire "Putain ça fait du bien de s'en être sorti ensemble". Mais ça, c'est à mon avis du domaine de la fiction.
Voilà je rappelle que c'est basé sur mon expérience, que cet avis d'engage que moi et que ce n'est clairement pas écrit pour être énoncé comme vérité universelle. Par contre ça soulage.

6 commentaires:

  1. Omfg. C'est beau. Toute ressemblance avec des personnes existantes est bien sûr fortuite ? =D

    J'oscille entre naîf, ahuri et "maisputainc'estpasmafaute" moi je pense x).

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  2. Ahuri, complètement, mais il faut dire que parfois je regarde VRAIMENT un film à côté (Où comment j'ai arrêté WoW ;) )

    Par contre, pour ton dernier paragraphe, des titres comme Splosion Man ou Lara Croft: Guardian of Light forcent à une bonne coopération, déjà parce que tout seul, t'es grave complètement baisé, donc ça sert à rien de faire la course aux points :)

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  3. Pas mal vu du tout! :-D

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  4. Je ne me retrouve pas dans tes dires ... Moi je ne pense pas être comme ça Oo. Ou alors pendez moi ! x)

    Nan le seul jeu coopération auquel j'ai vraiment apprecié l'aspect Coop c'était Sven Coop ... M'enfin ... ça date un peu maintenant.

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  5. Fofosque > Pour le premier je le connais que de nom et n'ai vu que des bouts de mode solo. En revanche, pour le 2e, il y a toujours une grosse dimension compet' vu que certaines récompenses sont filées en fonction des points reçus. Donc pour moi (mais j'ai compris ce que tu voulais dire et je suis d'accord) ça reste pas de la full-coop :)

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  6. Shank, sinon, qui propose une campagne coop bien défoulante, sans score ou trucs inutiles à ramasser ;)

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